Agadez-Dirkou-Lampédusa : la mort !

Ces jours ci la ville d’Agadez connaissait un grand flux migratoire de sub-sahariens qui viennent en grand nombre.Une grande partie a quitté ce matin pour Dirkou. C’est un mouvement où bon nombre de gens trouvent leur compte ( les forces de l’ordre, les camions, les petits intermédiaires). C’est un peu pitoyable quand on sait que plus ils avancent plus l’épreuve devient difficile voir mortelle.

Hémorragie humaine
Depuis quelques années on assiste à un départ massif de la jeunesse Africaine vers l’Europe en passant par les côtes, moins difficile d’accès. L’épreuve est souvent mortelle comme il faut traverser le Sahara ou la mer. Ceci ne décourage point ces exodants conscients qu’ils ont toutes les chances de mourir.
Le mouvement observé à Agadez ces derniers temps laisse vraiment à penser.
La devanture des banques, les alentours des marchés, les concessions, partout c’est une jeunesse trimbalant des bidons, s’apprêtant à fouler le désert Nigérien pour atteindre les côtes Libyennes où commence l’épreuve la plus difficile.
Leur présence à Agadez permet à beaucoup d’autres de multiplier leurs revenus ce qui prouve une complicité de nos dirigeants. C’est dommage.
Les Africains nourrissent toujours ce sentiment d’infériorité et gardent à l’esprit que l’Europe est un paradis terrestre où il faut aller coûte que coûte.
Les Européens se réjouissent de cette situation qui fait de leur espace un endroit convoité et médiatisent cette situation à longueur de temps.
A l’heure actuelle si on s’amuse à reproduire tout ce qui s’est passé on aboutit à une tragédie qui doit interpeller tout le monde.
Souvent on parle de développement d’un côté et de sous-développement de l’autre, mais ce sont des raisons qui ne tiennent pas en réalité car la nature est ainsi faite de nantis et des pauvres qui cohabitent sur la planète et souvent en symbiose.
Nos dirigeants doivent se concerter et trouver une solution à ce problème car le vie humaine est sacrée.
Un habitant d’Agadez