Ils ont tué la curiosité

Avis de recherche : la curiosité a disparu !

Mais qu’est devenue la curiosité ?

La curiosité est un vilain défaut me disaient mes parents, l’instituteur, le curé…

Dès mon jeune âge je pensais déjà le contraire : la curiosité est une qualité.

Sans cet esprit d’ouverture, ce désir de savoir, de connaissance, qu’en devient-il de l’être humain ? Une machine formatée, juste bonne à recevoir du pain et des jeux afin que les maîtres puissent diriger les peuple à leur guise.

En premier je constate un fait, ensuite je me questionne.

L’exemple de ce jour fait suite à un salon du livre où un auteur arborait fièrement trois drapeaux de peuples différents : Catalan, Berbère, Occitan.

Ce salon du livre s’étalait sur deux journées, les samedi et dimanche.

Une ville moyenne de « province », une salle d’exposition magnifique, quatre-vingt auteurs, et des visiteurs de toutes générations.

Je croyais naïvement que face à ces fanions exposés à des cerveaux ouverts (un salon du livre récupère normalement une élite intellectuelle) les interrogations fuseraient.

Pourquoi ? C’est quoi ? Que signifie ? En quel honneur ? …

Rien. Nada. Pas un mot. Même pas une lueur d’étonnement dans tous ces yeux de passants anonymes.

Je sais, je suis de cette génération de vieux cons qui dans les années 70 croyaient en l’espèce humaine, croyaient à l’émancipation des femmes, des jeunes, à la liberté des peuples, en un monde solidaire, en un véritable humanisme.

Mais je me souviens aussi de notre professeur d’Histoire nous répétant inlassablement : « tant que les gens pourront partir en week-end sans problème, il n’y aura pas de révolution ».

Quand je pense à ces utopistes qui croyaient pouvoir entraîner la masse des peuples dans un boycott  de ces jeux du cirque au Qatar…

Comme on dit chez moi, allez zou, je vais croire encore un peu au Père Noël et je vais lui demander de déposer au pied des sapins le soir de fatidique un gros tas de curiosité, seul cadeau que devraient recevoir  grands et petits en cette fin d’année 2022.

Pellet Jean-Marc

Catalogne, Occitanie, Tamazgha

Comments

[Viaule Sèrgi]

Bravo !
Je fréquente également les salons du libre et j'ai donc fais mille fois ce constat : les gens de sont pas curieux et, étonnement, les auteurs encore mois. A quoi cela est-il du ? A mon avis à cause du terrorisme étatique français. Les gans ont peur de froisser le suprémacisme français ambiant. Alors, pensent-ils, pour ne pas se compromettre quand ils voient un drapeau berbère, catalan o occitan, ils baissent les yeux. C'est pathétique ! Cela s'appelle l'aliénation suprémaciste qui n'existe que dans les dictature de plus ou moins grande intensité. A propos de l'invasion russe de l'Ukraine on entend même à la télévision française, comble de l'hypocrisie des commentateurs clamer haut et fort qu'il faut respecter le droit des peuples a disposer d'eux-même. Ce sont des criminels en miroir ! Ils accusent les autres de perpétrer les mêmes crimes qu'eux. Joan-Marc Pellet a rauson, des fois il y de quoi désespérer de l'humanité.