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Devenir Occitan était et est encore le résultat d'une prise de conscience

11 Mai 2020 , Rédigé par Pellet Jean-Marc Publié dans #Internationalisme, #P.N.O., #peuples(bretons-catalans-basques-etc), #occitanie

Être Occitan c'est quoi ?

En 2020 comme en 1960 "être Occitan" n'avait aucun sens.

On n'était pas Occitan, on le devenait.

Devenir Occitan était et est encore le résultat d'une prise de conscience.

De même que l'esclave n'a pas systématiquement la sensation de son statut d'esclave (c'est normal), l'appartenance à un peuple particulier, lorsque celui ci a été nié depuis des générations ne va pas de soi.

L'esclave peut vivre sa vie dans une normalité apparente, de même le colonisé peut vivre dans sa normalité imposée.

Pour nous, Occitans, l'assimilation forcée a bien fait son travail.

Les guerres au service du peuple dominateur, les morts à la gloire d'une patrie inventé, le reniement forcé de sa langue par les usurpateurs d'identité, la collaboration d'une "élite" ayant soif d'égo afin de combler sa frustration, les mensonges et les savants oublies de l'Histoire des vainqueurs nous ont conduit à une amnésie chronique pour ne pas dire maladive.

La "France éternelle", ses "frontières naturelles", sa "démocratie exemplaire", cette "mère patrie protectrice de ses enfants" et tant d'autres, ne sont que de l'intoxication pour des cerveaux incapables de montrer un minimum de réflexion et de libre arbitre.

Le summum consista aussi à culpabiliser un peuple, à lui faire honte de son passé, honte de ses anciens qui parlaient un vulgaire "patois", qui ne savaient ni lire ni écrire cette belle langue de Molière !

Lavage de cerveau organisé par une "éducation nationale française" depuis le Tonkinois Jules Ferry et ses valets collabos.

Du plus petit village à la plus grande ville d'Occitanie le scénario fut le même : effacer la mémoire, lobotomiser notre cerveau et le reformater au service du vainqueur.   

En 2020, pour celle ou celui qui est capable de s'interroger, de nombreux indices sont pourtant encore présents.

Pour le cas de ma petite région de l'Ardèche du Sud il suffit de lire les nombreux noms de villes, de lieux et de se questionner.

Que signifie : Le Teil ?

Que signifie : Sauze ?

Que signifie : Lablachère ?

Que signifie : Les Vans ?

Que signifie : Bessas ?

Que signifie : Rouvet ?

Que signifie : le Dévès ?

Que signifie : Ranc pontchu ?

Que signifie : le calabert ?

Que signifie : Le Barry ?

 

La liste est sans fin, mais dans nos écoles primaires il est plus d'actualité d'initier nos enfants ou petits enfant à l'Anglais !

 

- Tu me "chales" sur ta brèle !

- Va me chercher la "bariotte".

 

Demandez à vos "anciens", il en reste encore quelques uns, et ils vous raconteront comment l'instituteur les punissait lorsqu'ils avaient le malheur de parler en "patois" à la récréation...

 

Certains peuples colonisés se laissent dominer plus facilement que d'autres.

Comment expliquer que les Bretons, les Catalans, les Basques, les Ecossais, les Flamands (et d'autres) luttent encore pour récupérer leurs droits inaliénables alors que nous, Occitans, baissons les bras et servons de valets aux colons ?

C'est sûr que c'est plus facile de regarder TF1 le samedi soir que d'ouvrir un livre afin de comprendre et d'apprendre notre véritable Histoire.

Pour rappel des millions d'Occitans sont morts suite aux différentes guerres coloniales qui ont aboutit à ce merveilleux Hexagone de droit divin, indivisible et immortel.

 

NB : C'est en 1967 que j'ai découvert et pris conscience de mon "occitanité", j'ai découvert aussi  le non-sens du mot "patois" qui usurpait le véritable nom de la langue occitane et s'il y avait bien une langue occitane différente de la langue française c'est qu'il y avait aussi un peuple différent qui la portait naturellement ainsi qu'un destin et un avenir historique à tracer. Les colonies ne se trouvaient pas qu'outre mer mais existaient aussi sur le continent européen et bien évidement au cœur même d'un État artificiel dénommé État Français. Seul mon grand-oncle côté maternel m'avait initié au "patois". Pour conclure, j'ai passé l'épreuve d'occitan au baccalauréat à Nîmes en 1971 avec 16 de moyenne.

 

Jean-Marc PELLET, militant nationaliste occitan, membre du Parti de la Nation Occitane

 

                                      

 

Jean-Marc PELLET, militant nationaliste occitan, membre du Parti de la Nation Occitane

Jean-Marc PELLET, militant nationaliste occitan, membre du Parti de la Nation Occitane

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