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occitan-touareg

Mali / réponse au communiqué du 21/07/2010

25 Juillet 2010 , Rédigé par Papadoc Publié dans #TRIBUNE LIBRE

Ci joint un courrier de Dialla KONATE en réponse "brève" au communiqué du Conseil des Ministres du MALI.

JMP

 

Chères toutes, chers tous

Je voudrais attirer votre attention sur le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 21 juillet 2010.

Il faut en premier lieu saluer le courage du gouvernement d'avoir révélé l'ampleur exceptionnelle du déficit budgétaire pris en charge dans le collectif budgétaire.

Le déficit a connu en 6 mois et malgré les recettes de privatisations récentes une progression de 36,92%. Ceci met le déficit budgétaire à :

- 16,125% du PIB calculé à 800 milliards sur la base de la formation du PIB (la méthode qui reflète la réalité);

- 12,9% du PIB sur la base de l'emploie du PIB. La norme est que le déficit doit être inférieur à 3% du PIB, autrement l'économie est sur une pente d'autodestruction.

Rappelons aussi que les pays qui ont récemment été au centre de graves troubles (Grèce, Espagne, Italie, etc...) ont un déficit de 11% PIB avec des systèmes économiques capables de se redresser.

Le Mali est a 16% PIB de déficit malgré les ressources exceptionnelles des privatisations sans avoir, par ailleurs, aucun moyen autonome de rebondir. Ce qui est affligeant est que la solution désignée en premier lieu par le communique du gouvernement pour résoudre ce problème d'une extrême gravite est .... le recours a l'aide extérieure!!!!!!!.

Je n'ai pas cessé d'attirer nos attentions sur la dérive budgétaire du gouvernement. J'ai dénoncé que le gouvernement ai envoyé presque tout l'argent des privatisations, directement et indirectement vers la BHM. Cette structure, lorsque le moment de vérité sera venue, sera découvert comme le plus grand drame de la vie nationale du Mali. En plus il est dirige par des individus (dont on me dit qu'ils ont été regroupés dans cette banque sur une base régionale sans que je sois en mesure de le vérifier) auxquels on a donné un pouvoir exceptionnel alors que rien ne prouve que ces individus ont même l'étoffe de comptables ordinaires.

La BNDA qui couvre 80% de la population, la banque régionale de lutte contre la pauvreté sont laissées en dehors de toute mesure de relance en supposant qu'il y a eu une intention de relance. Si les étrangers appelés au secours ne venaient pas alors je ne sais pas quelle réalité économique et sociale allons nous vivre au Mali.

Ceci n'est une première réaction a chaud. Nous devons en débattre. Et voir dans une telle perspective quelle solution est possible en faveur de l'École malienne.

Si nous voyons que l'argent des privatisations et d'autres ressources publiques ont été plutôt offertes à des particuliers, il est difficile de ne pas soutenir TOUTES les demandes des enseignants même celles qui ne sont pas économiquement réalistes.

Il y a des gens qui en abusant des ressources publiques impunément sont entrain de créer les conditions d'une révolte dans notre pays. Le gouvernement ne peut pas se contenter d'appeler seulement les étrangers au secours. Ces mêmes étrangers sont entrain de soumettre leurs propres citoyens a la rigueur.

Comment le Mali en privant les citoyens et en engraissant une poignée d'individus mafieux peut il être entendu sur la scène internationale. Nous en avons pourtant besoin car la famine touche déjà 80% des populations au Nord et à l'Est (certains d'entre nous, Yv..., Abou... n'ont cessés depuis des mois de nous alerter sur cette situation humaine, économique et sociale catastrophique; qu'ils en soient remerciés) et l'École se meurt.

Pendant ce temps, quelle honte de constater l'accumulation maladive et effrontée de biens mal acquis par des poignées d'individus.

Et ce sera aux populations d'assurer les coûts. Nous devons débattre.

Dialla

Professor Dialla Konate

Department of Mathematics - Virginia Tech

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