/Nord Niger/Agadez/ La société civile d’Agadez en assemblée dimanche.

La société civile d’Agadez en assemblée ce dimanche 26/08/2007.
 
 La société civile d’Agadez va se réunir ce dimanche en vue d’examiner la mesure de mise en garde décrétée vendredi dans la région par le Président Mamadou Tandja, suite à la résurgence de l’insécurité à Agadez et ses environs, a appris APA, de bonne source. « Nous avons convoqué pour demain (dimanche) tous les acteurs de la société civile de la région, pour nous concerter et combattre cette mesure de mise en garde à Agadez » a indiqué au téléphone à APA, Ibrahim Manzo, un des responsables de l’association des jeunes pour un développement durable (AJDD), une des principales structures de la jeunesse d’Agadez. Selon lui, « la peur, l’inquiétude et l’émoi » se sont emparés des habitants d’Agadez depuis l’annonce de cette mesure exceptionnelle qui accorde des prérogatives aux forces de défense et de sécurité pour restreindre les libertés dans la région. Samedi matin, une atmosphère crispée prévalait dans la commune d’Agadez où les populations n’ont pas perdu en mémoire « ce qui s’était passé en 1992, lorsque des mesures similaires ont été prises suite au soulèvement de la rébellion touarègue » a souligné Ibrahim Manzo. Pour lui, les habitants d’Agadez « redoutent un retour des mêmes restrictions de libertés » qui avaient débouché en 1992 à « une série de perquisitions illégales ainsi qu’à des arrestations dans tous les sens au sein de la population d’Agadez ». « C’est pour toutes ces raisons que nous manifestons notre inquiétude face à cette mise en garde » avance-t-il, ajoutant que « les gens d’Agadez sont présentement sur le qui-vive ». La mise en garde a été décrétée vendredi dernier dans la région d’Agadez par le Président Tandja, pour une durée de trois mois, en vue de renforcer les dispositifs sécuritaires dans cette région en proie à une rébellion conduite par le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ). La région d’Agadez a connu la rébellion, au début des années 90, lorsqu’un groupe de jeunes touarègues avait décidé de prendre les armes pour revendiquer, entre autres l’institution du fédéralisme ainsi que des actions en vue de l’autonomie des territoires du nord (Aïr et Azawak) dans la région d’Agadez.

DS/od/APA 25-08-2007
Agence de Presse Africaine