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occitan-touareg

Niger-Aprés le MNJ, le FPN, le FFR, le CERA, l'ACP... la paix ?

23 Mars 2010 , Rédigé par Papadoc Publié dans #En direct de KOUTOU KALE

Dissensions au sein de l’ancienne rébellion armée 
Écrit par Habibou Abdou, 22 Mars 2010 20:32
Présents à Niamey depuis plusieurs semaines, les responsables de l’ancienne rébellion armée tentent d’obtenir des accords de paix formels avec les autorités nigériennes. C’est à cette condition seulement qu’ils peuvent obtenir la réinsertion de leurs ex-combattants dans la vie active. Malheureusement, les chefs des ex-fronts armés ont de la peine à s’entendre au sein d’une seule et même structure. La preuve, entre le samedi 20 et le dimanche 21 mars 2010, ce sont deux structures différentes que les trois ex-fronts armés ont mises en place. Le samedi, c’est une partie du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) et le Front patriotique nigérien (FPN) qui ont créé une structure dénommée Coordination de l’ex-résistance armée (CERA) qui a pour président Agali Alambo du MNJ. Les responsables de cette structure – qui disent n’avoir pas encore été reçus par les nouvelles autorités – ont dit qu’ils vont oeuvrer pour la « consolidation » de la paix. Et le dimanche , ce sont d’autres membres du MNJ, du FPN et le Front des forces de Redressement (FFR) de l’ancien Ministre Rhissa Ag Boula qui se retrouvent pour annoncer la création d’une autre structure dénommé Alliance pour la consolidation de la paix (ACP). Les responsables de cette deuxième structure – qui eux disent avoir été reçus par les nouvelles autorités et même invités par ces dernières à siéger au sein du Conseil Consultatif – ont mis en cause, sans les citer, certains responsables des ex-fronts dans la mauvaise gestion du processus de la paix. Selon un responsable de l’ACP, cette mauvaise gestion est aussi bien financière que politique. Entrés en rébellion en février 2007, les ex-fronts armés ont déposé les armes il y a quelques mois, grâce à une médiation entreprise par le président libyen Mouammar El Kadhafi. Répondant aux questions de la presse lors de la déclaration constitutive de leur organisation, les responsables de l’ACP ont salué la disponibilité des nouvelles autorités nigériennes à créer les conditions d’une paix durable, ainsi que le rôle joué par le guide libyen pour le retour de cette paix.
Habibou Abdou "la griffe"

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dimanche 21 mars 2010 MNJ niger
CULTIVER LE SENS ELEVE DU PATRIOTISME ET DE LA NATION ET RESTER VIGILANT FACE AUX PREBENDIERS
Le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) décide de rompre le silence et se prononce sur l’évolution des événements qui se sont enchainés depuis la tentative de Sebha (Libye) d’étouffer la recherche d’une solution appropriée au conflit dans notre pays. Il note avec satisfaction l’intérêt marqué par les autorités nigériennes qui ont mis fin régime antidémocratique de la 6ème république : l’option du dialogue en vue de réconcilier tous les nigériens afin d’asseoir une Paix définitive et durable dans notre pays est un choix de tout temps attendu par le MNJ. L’usage de la force pour faire aboutir des revendications dans un état de démocratie est difficile à accepter, intellectuellement et moralement, autant que l’est un coup d’État militaire pour renverser un pouvoir, fusse-t-il dans le but (pour l’un) d’assurer l’égalité des droits aux citoyens et (pour l’autre) de protéger la nation des dérives autoritaires d’un régime et de la résurgence de la dictature. Mais, devant un régime comme celui de la 6ème république dont les nigériennes et les nigériens viennent d’être débarrassés par les fils patriotiques de leur armée, tous les moyens sont légitimes, légaux et, s’imposaient. Le MNJ a posé des revendications au défunt pouvoir autoritaire. Ce dernier, au lieu de prendre en compte ces revendications, de les analyser pour chercher une issue consensuelle, a préféré bricoler une solution, de surcroit informelle, qui de toute évidence aurait à cours terme engendré des conséquences encore plus dramatiques. En effet, abandonner des milliers des combattants à leur sort en arrosant avec des dollars quelques chefs mafieux débarqués bien avant de la direction du Mouvement par leur base relève d’une intention explicitement malsaine de plonger notre pays dans une situation de troubles et d’insécurité qui bloquera indéfiniment son développement. Au-delà de sa caution qu’il apporte aux acteurs de la rédemption qui ont débarrassé notre pays des tentacules de la dictature, de l’affairisme et des trafics en tout genre qui tentaient de l’étrangler et qui redonnent aujourd’hui aux nigériens le courage et l’espoir d’un vrai État de Justice, d’Équité et d’Égalité de tous les citoyens, le MNJ salue la hauteur d’esprit des autorités actuelles auxquelles il souhaite plus de clairvoyance et qu’il incite à la vigilance pour éviter de se faire abuser par des individus sans scrupules qui ont abusé non seulement de la confiance de la Libye, pays médiateur, mais ont aussi en très grande complicité œuvré avec le pouvoir de la 6ème république pour instaurer et maintenir une dictature au Niger dans le dessein de s’enrichir et maintenir des activités criminelles auxquelles ils se sont entre-temps exercés dans l’arrière cours. Le MNJ informe le CSRD et le gouvernement que le Mouvement n’est pas une entreprise marchande ou personnelle comme veulent le concevoir certains de ses ex-chefs qui veulent vaille que vaille se maintenir à sa direction malgré le désaveu formel dont ils furent l’objet de la part de la totalité des combattants. Sur ce point, l’attention des autorités de notre pays ainsi que celle de la Libye impliquée comme pays médiateur est requise de manière particulière. Le MNJ lance un appel aux partenaires du Niger à appuyer les efforts des autorités et des mouvements dans la concrétisation de la Paix. Le Niger a besoin de la Paix. Dans la phase d’aujourd’hui, le processus de cette Paix doit passer par la mise en place d’une structure opérationnelle technique consensuelle composée des personnes intègres et qui établira un cahier de charge fiable qu’il faut s’attacher à réaliser pour asseoir une Paix définitive et durable. Pour sa part, le MNJ travaille avec les autres fronts à la mise en place d’un cadre commun en vue de travailler au cahier de charge avec les autorités nigériennes. Le MNJ exhorte par ailleurs le CSRD et le gouvernement à inscrire la question de la rébellion pour lui trouver une solution idoine dans le débat national de réconciliation entre les nigériens et de Paix durable dans notre pays car si une partie des citoyens prend de façon récurrente les armes contre l’État c’est qu’il y a bien une situation non résolue.
Le Mouvement.

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F.P.N. le 21 mars 2010, 19:00
Un an après le déclenchement du processus de paix dans notre pays, processus entériné notamment par la démobilisation et la remise des armes des combattants ainsi qu’un accompagnement de la réinsertions socioéconomique des ex-combattants, des actes positifs en faveur de la paix ont été posés, entre autres : l’amnistie générale et la levée de l’état de mise en garde, la libération des prisonniers du fait du conflit. En effet, même s’il convient de reconnaître que cette logique a permis de ramener le calme, la sérénité et une normalisation progressive de la vie dans le nord du pays, elle reste précaire du fait de son caractère informel. C’est pourquoi, dans la perspective de consolidation et pérennisation cet acquis majeur, le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) et le Front Patriotique Nigérien (FPN), principaux acteurs de l’ex-rébellion ont décidé de créer une coordination dénommée coordination de l’ex-résistance armée (CERA). La CERA dont le bureau exécutif est composé de 12 membres, se fixe pour objectif de contribuer à consolider et pérenniser la paix et l’unité nationale. Elle se veut un partenaire des autorités de la République du Niger en vue de trouver les solutions pour la construction d’une paix durable dans notre pays. Le Bureau exécutif de la CERA est ainsi composé : Président : Aghali Alambo V. Président Porte-parole : Aklou Sidi Sidi Secrétaire Général : Issouf Ag MAHA Secrétaire Général adjoint : Dr Ahmed Dangana Trésorier Général : Ahmed Waghaya Trésorier Général Adjoint : Aha Issoufa Secrétaire à l’information : Maha Abalakan Secrétaire à l’information adjoint : Kouna Biska Conseillers techniques : - Ctne Mohamed Ajidar - Cdt Kindo Zada - Ctne Ahmed Ihya
Fait à Niamey le Samedi 20 Mars 2010
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