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occitan-touareg

Union Africaine ( U.A ) - suivi sur la situation au Mali

11 Juin 2012 , Rédigé par Pellet Jean-Marc Publié dans #AZAWAD

 "l'indépendance des peuples n'est pas une revendication légitime..."           ( suite )

 

UNION AFRICAINE

RÉUNION INAUGURALE DU GROUPE DE SOUTIEN 

ET DE SUIVI SUR LA SITUATION AU MALI 

ABIDJAN, CÔTE D’IVOIRE
LE 7 JUIN 2012

Pour lire le texte complet

 

12. Pour ce qui est de la situation dans le Nord du Mali, les participants ont réitéré la ferme condamnation par la communauté internationale des attaques armées perpétrées contre l’État malien, ainsi que la présence dangereuse et inacceptable de groupes terroristes et criminels dans cette région du pays. Ils ont souligné le danger que le recours à la rébellion armée fait peser sur la viabilité des États africains et les processus de démocratisation en cours sur le continent, ainsi que la grave menace que constitue la sanctuarisation du nord Mali par des groupes terroristes et criminels, tant pour le Mali et la région que pour le reste de la communauté internationale.

13. Les participants ont condamné les violations des droits de l’homme et exactions commises par les groupes armés et terroristes opérant au Nord du Mali. Ils se sont déclarés particulièrement préoccupés par la situation humanitaire qui prévaut dans cette région, ainsi que par le fardeau supporté par les pays qui accueillent un grand nombre de refugiés maliens, notamment l’Algérie, le Burkina Faso, la Mauritanie et le Niger. Ils ont demandé aux agences humanitaires actives sur le terrain de poursuivre leurs efforts. S’agissant plus particulièrement de l’acheminement de l’aide humanitaire au Nord du Mali, les participants ont souligné la nécessité de tout faire pour s’assurer que l’aide destinée aux populations civiles n’est pas détournée par les groupes armés et terroristes qui occupent cette partie du territoire malien.

14. Les participants ont souligné que toute solution à la crise au Nord du Mali doit reposer sur les principes suivants:

(i) le respect scrupuleux de l’unité et de l’intégrité territoriale du Mali, qui ne peut faire l’objet d’aucune discussion ou négociation;

(ii) le rejet du recours à la rébellion armée, qui ne peut se justifier au regard des cadres d’expression existants au Mali qui permettent de faire valoir toute revendication légitime; et

(iii) la lutte implacable contre les réseaux terroristes et criminels, qui doivent être neutralisés par tous les moyens légitimes possibles

15. Sur cette base, les participants ont marqué l’appui de leurs organisations et pays respectifs à tout effort visant à s’attaquer, par des moyens pacifiques, aux causes des rébellions récurrentes au Nord du Mali. Le dialogue avec les groupes disposés à négocier doit se faire sur la base du respect de l’unité et de l’intégrité territoriale du Mali, ainsi que du rejet total du terrorisme et des activités criminelles connexes. Les participants ont affirmé leur appui à la poursuite de la médiation déjà engagée par la CEDEAO, en y associant les pays du champ, conformément à la décision du CPS de l’UA du 20 mars 2012, à Bamako. Ils ont insisté sur la nécessité d’obtenir des groupes concernés qu’ils acceptent les principes énoncés plus haut et celle de conclure les négociations dans les meilleurs délais, faute de quoi d’autres options, y compris le recours à la force, seront envisagées.

16. Dans le même temps, les participants ont reconnu la nécessité de mobiliser tous les moyens appropriés, y compris militaires, pour aider l’État malien à réorganiser et à restructurer ses forces de défense et de sécurité, et appuyer les efforts visant à restaurer, dans les plus brefs délais possibles, son autorité sur le Nord du pays, ainsi qu’à combattre les groupes terroristes et criminels et toutes autres entités dont l’action remet en cause la stabilité et la sécurité du Mali et de la région. Ils se sont félicités de l’initiative prise par la CEDEAO, aux fins d’activer sa force en attente, et ont reconnu la contribution importante qui peut être apportée par l’UA, par le biais du Centre africain d’Etude et de Recherche sur le Terrorisme (CAERT), et les pays du champ, à travers les structures qu’ils ont déjà mises en place, y compris l’Unité de Fusion et de Liaison d’Alger et le Comité d’État‐major opérationnel conjoint (CEMOC) de Tamanrasset.

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