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occitanie/Estivada Rodez 2012/ Le PNO fait son bilan

4 Août 2012 , Rédigé par Pellet Jean-Marc Publié dans #occitanie

Bilan de l’Estivada 2012 

rodez 2012

 

J’ai entendu un certain nombre de critiques sur l’édition 2012 de l’Estivada. Il y a ceux qui ne sont pas satisfaits du lieu (Bourran) pour diverses raisons. Il y a ceux qui préféraient l’esplanade rendue indisponible par la construction du musée Soulage et jugent l’emplacement actuel trop excentré.

Il faut savoir toutefois que la direction de l’Estivada n’a pas le choix en matière d’emplacement. Il n’est pas sûr que l’Estivada ait lieu au même endroit en 2013. C’est la mairie de Rodez qui décide. Le directeur avait trouvé un emplacement vaste et ombragé à 4 kms de Rodez mais la mairie a menacé de se désengager.

Cette année la programmation était exclusivement axée sur des groupes occitans avec des têtes d’affiche comme Massilia Sound System et Zebda contrairement à des éditions précédentes plus ouvertes sur les musiques du monde mais peut-être pas assez occitanes.

Il y a aussi des critiques plus politiques. Ce festival serait dans son organisation et sa programmation une manifestation de centralisme toulousain et la participation des ruthénois et de groupes locaux de musiciens et de chanteurs serait inexistante. Politiquement, il serait sous le contrôle du Parti Socialiste (d’où la visite de Madame Filipetti, ministre de la culture du nouveau gouvernement) et des disciples de Félix Castan. Raison de plus pour que les autonomistes et indépendantistes occitans y soient. Sur le centralisme, je dirai simplement que même si je n’y suis pas favorable, je préfère un centralisme toulousain au centralisme parisien que représente le festival d’Avignon par exemple.

Que ces critiques soient fondées ou non, je ne rentrerai pas dans ce débat. J’observerai simplement que dès notre arrivée le 25 juillet, nous avons rencontré le directeur du festival, Patrick Roux, qui a tenu à me remercier chaleureusement pour avoir souligné la sincérité de son engagement occitaniste dans un papier sur l’Estivada 2011. Je tiens à dire que grâce à lui, le Parti de la Nation Occitane, le Parti Occitan et Libertat, les trois branches du mouvement politique occitan font désormais partie en permanence du festival et ont leurs stands. On ne peut pas en dire autant de toutes les manifestations occitanistes de l’été.

Le Parti de la Nation Occitane était venu en force cette année avec une bonne vingtaine de militants, profitant de l’occasion pour tenir en ville son Comité National biannuel.

Cette année, Jean-Marc Pellet (fondateur de l’EOT, Entraide Occitano-Touarègue) avait fait une place à notre stand « Lo Lugarn » pour un ami, bijoutier touareg, en tenue traditionnelle, qui vendait ses bijoux, ce qui a suscité la curiosité et l’intérêt des passants. La situation des Berbères en général et des Touareg en particulier est, à certains égards, comparable à celle des Occitans.

Comme d’habitude, les éditions du Lugarn étaient bien représentées avec les œuvres de François Fontan, des cartes d’Occitanie, des drapeaux occitans, des cartes d’identité occitanes, des autocollants et bien sûr notre revue Lo Lugarn, un dépliant Occitanie libre et le tract « En avant pour la première République Occitane. Crise économique oblige, le bilan des ventes est maigre. Encore une fois, ce qui se vend le mieux c’est la carte d’Occitanie, ce qui est déjà une affirmation de son identité.

Par contre les discussions avec les gens de passage ont été très nombreuses et très riches. Nous avons semé des graines. Espérons qu’elles porteront fruit.

Notre apéritif offert le samedi a attiré beaucoup de monde. Nous allons réfléchir à une animation du stand l’an prochain. Car nous reviendrons en 2013 bien sûr et aussi parce que Rodez est une bien belle ville, une ville vivante et parce que c’est une occasion rêvée pour le P.N.O de se faire connaître tel qu’il est réellement, hors des caricatures et des calomnies : un parti humaniste et progressiste. Enfin, nous avons été invités à un débat politique par Radio Lengadòc. Patrick Roux a raison : ce festival devient le festival occitan incontournable de l’été attirant le public local et les touristes d’Occitanie et d’ailleurs. Il vise les 100.000 visiteurs. Ce n’est pas un objectif irréaliste. De plus ce festival a le grand mérite de socialiser l’occitan et de le banaliser dans une ville et un pays occitan, le Rouergue, où la langue est encore bien vivante. Nous avons déjeuné dans un restaurant traditionnel au centre de Rodez et son patron parle occitan et en est fier. Enfin, si on en croit La Dépêche, le Parti Occitan et les Verts ont l’intention de reprendre le festival off animé pendant plusieurs années par notre adhérent de Rodez, Renat Durand, et d’en faire un moment de débats politiques. Chiche ! Nous espérons que le P.N.O sera invité à y participer. Je suis devenu militant indépendantiste occitan dans les années 1970 et quarante ans plus tard, je peux dire que nous avons avancé. J’en veux pour preuve la manifestation de Toulouse le 31 mars dernier et l’Estivada pour ne donner que deux exemples parmi tant d’autres. Bien sûr, le chemin de l’autonomie et de l’indépendance de l’Occitanie est encore bien long mais nous n’en sommes plus au point de départ. Nous pouvons espérer. En avant pour la première République occitane !

4 août 2012

Jean-Pierre Hilaire, coprésident du P.N.O

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