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occitan-touareg

Tunisie : du tourisme à la révolution...

2 Février 2011 , Rédigé par Papadoc Publié dans #TRIBUNE LIBRE

Dialla Konaté nous fait partager sa vision sur la situation et l'évolution ( révolution ) de la Tunisie.

Tunisie: la révolution

 

0- Introduction 

Il me vient de traiter, presque à chaud ce que presque chacun reconnaît être une vraie révolution populaire : les événements en cours en Tunisie. Ce papier est, en premier lieu, la trace d’une démarche personnelle pour comprendre ce qui s’y passe.

Les critères que je vais utiliser pour apprécier la crise tunisienne sont keynésiens. La Tunisie est un pays que j’aime et dans lequel je crois. Lorsqu’il me vient de rendre visite à la Tunisie, il est vrai que je suis logé très confortablement (à mes frais sauf si je suis invité), que je bénéficie des services d’une voiture et d’un chauffeur (à titre gracieux). Lorsque je suis en Tunisie, j’ai le grand avantage de pouvoir passer autant de temps que je souhaite avec les étudiants et mes collègues tout en ayant le privilège de rencontrer les responsables politiques et administratifs et aussi, de me promener seul et converser avec les citoyens ordinaires. Il est vrai que j’ai manqué de visiter l’intérieur du pays depuis des années. En 2010 j’avais informé les autorités de mon souhait d’aller profondément à l’intérieur du pays si mon emploi du temps me le permettait pas. Cela n’a pas été le cas. Je me suis trouvé associé, durant quatre ans, aux efforts de construction de la Tunisie à un moment de ma vie. Je le prends pour un honneur. Et cela me vaut un autre honneur, celui de bénéficier du respect et de la considération de nombreux tunisiens de tous bords. Tout cela me rend encore plus attentif à tout ce qui se passe dans ce pays et voila pourquoi je me sens dans l’obligation morale de contribuer à rendre ce pays intelligible, surtout en ces temps de tempête. En une phrase

1- Les relations historiques entre la Tunisie et le Mali

Les relations humaines sont anciennes entre le Mali et la Tunisie. Depuis des siècles une ville comme Kairouan, un des lieux saints de l’Islam, est une destination pour des apprenants en éducation islamique originaires du Mali. Le 28 septembre 1960, Habib Bourguiba a instruit, au nom de la République de Tunisie indépendante seulement depuis 4 ans, au représentant de ce pays auprès des Nations Unies à New York de se réunir au représentant de Ceylan mandaté par le Premier Ministre Mme Sirimavo Bandaranaike afin de parrainer la candidature de la nouvelle République du Mali à devenir membre de l’institution internationale. Ensuite au milieu des années soixante, Habib Bourguiba a entrepris une visite de certains pays d’Afrique au Sud du Sahara. Bourguiba qui rêvait d’une Afrique progressiste unie dans le combat pour le développement a voulu aller se rendre compte par lui-même si certains des États jeunes sur lesquels il comptait étaient prêts pour une telle alliance. Le Mali étant un des pays importants sur cette liste Bourguiba est venu lui rendre visite en 1965. Après le coup d’État intervenu au Mali le 19 novembre 1968, le Président Bourguiba a été l’un des tous premiers chefs d’Etat à se prononcer en condamnant le renversement de Modibo Keita, un homme dans lequel il a eu, toute sa vie durant, une grande confiance. La brutale chute du Président Modibo Keita était, aux yeux de Bourguiba une des preuves que les pays africains risquaient de s’égarer longtemps encore sur des chemins et dans des directions qui ne les menaient pas vers le développement.

Sa question fondamentale posée à moi était ceci : les événements ultérieurs ont-ils prouvé que le coup d’Etat et ses auteurs étaient les meilleurs choix pour résoudre les contradictions réelles de la société malienne de 1968 ? Bien que malade et diminué, le Président Bourguiba, m’a dans des phrases courtes entrecoupées en arabe par « manaha, mon fils… » (Comprends-tu, mon fils…, - la traduction est de moi-) m’a donné de la matière à réflexion que je n’ai pas encore épuisée 30 ans après. 

Puis une coopération riche s’est établie entre le Mali et la Tunisie. Cette coopération qui se poursuit à ce jour a été bâtie en 1980, sous les directives du Premier Ministre Hedi Nouira reprises par son successeur Mohamed Mzali, par le Ministre Abdelaziz Ben Dhia du coté tunisien, par mon aîné feu le Ministre Alioune Blondin Beye, et moi-même, du coté malien. Ben Dhia et moi-même avons été les initiateurs de cette coopération sur une idée de Ben Dhia. Les documents ont été révisés a l’Hôtel Hilton (devenu Sheraton depuis) situé sur la colline de Manara à Tunis et signés en février 1981 sur la même colline, au Ministère des Affaires Etrangères. Je n’ai cependant pas assisté à la signature, mon emploi du temps ne me le permettait pas.

Nous allons donc chercher à évaluer les performances du système politique tunisien afin de comprendre ce qui s’est passé en nous référant à cinq critères keynésiens modernes qui sont : l’efficacité économique, la justice sociale, la liberté politique, l’état de la gouvernance (corruption et emploi), l’état de la démocratie (autonomie de la justice et liberté de la presse).

 

2- L’efficacité économique de la Tunisie

Pour donner une idée, la Tunisie est un espace modeste par sa superficie, à l’étendue presque entièrement désertique, sans ressources naturelles autre que ses ressources humaines. La Tunisie est 7,5 fois plus petite que le Mali. La Tunisie a autant d’habitants que le Mali mais chaque tunisien produit autant de richesse que 6 maliens réunis.

Je me suis retrouvé en Tunisie en novembre 2010 au moment où les élus débattaient du projet de budget pour 2011 et l’ai quittée 15 jours avant le début des événements actuels. Le budget tunisien est l’un des mieux écrits au monde avec une division entre le budget économique qui est la partie consacrée aux efforts de développement et le budget de l’Etat.

Le système économique a été stable durant des années. Le budget 2011 fait état d’un déficit du budget de l’État de 2,5%PIB (18%PIB pour le Mali) pour une dette cumulée de 39%PIB (120%PIB pour le Mali) et un taux d’inflation de 4,5% en 2010. La couverture sociale de la population atteint 96% (20% au Mali) tandis que la couverture nationale des besoins alimentaires de la population atteint 80%. L’espérance de vie à la naissance est de 74 ans (51 ans au Mali) ; et la mortalité infantile est de 15,9 pour mille (115,86 au Mali). En Tunisie la fraction de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté est de 3% (36% au Mali) ; le taux d’alphabétisation est de 70% (46% au Mali). La capacité de création d’emplois de l’économie lorsque celle-ci croit à un taux entre 5% et 5,5% est de 101,2% des besoins et se situe à 75.000 emplois. La Tunisie a fait le choix stratégique d’investir dans l’éducation et dans la technologie. Avec le même nombre d’habitants, alors que le Mali n’a qu’une seule université publique, la Tunisie en a 33 (32 universités classiques et une université virtuelle). On ne compte plus les universités privées tunisiennes, toutes évaluées, soutenues et encouragées par l’État.

La couverture des besoins de financement de l’État par les ressources du budget est de 80,3%. Le déficit qui est de 19,7% du budget est couvert par l’emprunt que la signature de la Tunisie 18 sur 22 soit environ 16 sur 20 lui permet de lever sur le marché international sans difficulté et cela à des taux supportables. Cela signifie, ce qui est exceptionnel en Afrique, que le budget de l’Etat tunisien contient zéro dollar d’aide extérieure. La capacité fiscale de la Tunisie dispose d’une marge appréciable sachant que la pression fiscale est de 19%. En ce sens la Tunisie est réellement ce qu’on appelle un pays émergeant dans la mesure où ce terme désigne un pays non développé avec des fondamentaux qui sont sains au point de lui conférer la crédibilité de pouvoir lever sur le marché international les fonds dont a besoin sa croissance. La Tunisie, économiquement, est un pays sain qui a fait de bonnes options, a mis en place des capacités de formation des ressources humaines et a choisi des priorités économiques lui donnant une identité et des avantages comparatifs indiscutables. A ma connaissance, la Tunisie est l’un des très rares pays africains à avoir établi une prévision de la production énergétique nécessaire à son développement pour les 50 ans à venir incluant la construction et la mise en activité de 2 centrales nucléaires de 1000 Mégawatts chacune dans les 20 ans à venir.

2.1- Comment la Tunisie est-elle arrivée à une telle efficacité économique ?

Lorsque le Président Ben Ali est arrivé au pouvoir en octobre 1987 à l’âge de 51 ans (Bourguiba avait 84ans en 1987) il a mis à la retraite les vieux combattants du Néo-Destour le parti de Bourguiba; a créé un nouveau parti le Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD) avec un slogan : le renouveau et le changement. Il a appelé à ses cotés certains des esprits les plus brillants, les plus innovants et les plus éclairés de Tunisie. J’ai le souvenir d’un homme que j’ai connu. Un intellectuel brillant et ambitieux (il fut jeune doyen de la Faculté de Droit de l’Université de Tunis), dont je fus un proche collaborateur lorsqu’il est devenu ministre et qui se lève chaque matin avec au moins 10 excellentes idées. Cet homme est Abdelaziz Ben Dhia dont j’ai parlé plus haut. Il fut Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique du Président Bourguiba. C’est lui que Ben Ali, arrivé au pouvoir sous les traits d’un rénovateur, va choisir comme Conseiller Spécial investi de la mission de recruter les esprits les plus brillants du pays, les plus créateurs, vivant à l’intérieur ou à l’extérieur et de les investir de la mission de construire la Tunisie nouvelle. Des jeunes diplômés sont rentrés d’Europe et d’Amérique. Une des premières recrues fut Ahmed Frià, un excellent mathématicien qui, rentré de France avant mon départ de Tunisie, a rejoint les excellentes équipes de formateurs et d’experts scientifiques dont j’ai eu l’honneur de faire partie. Voila comment, dans un climat passionnant et enthousiasmant, des jeunes tunisiens excellemment formés ont été regroupés autour de Ben Ali par Ben Dhia pour bâtir la Tunisie nouvelle.

Cependant un défaut grave semblait affecter cet attelage. C’est que les intellectuels qui ont rejoint l’équipe Ben Ali il y a 23 ans, sont restés dans leurs souliers d’intellectuels sans contact avec la population. Ceci a pu être vécu comme de l’arrogance par de nombreux tunisiens. C’est comme cela que l’on peut comprendre que les visages montrés par la colère populaire en Tunisie, outre la personne de Ben Ali, de sa femme, de leurs familles et leurs alliés, sont ceux d’hommes, au premier rang desquels on retrouve Ben Dhia et Ahmed Frià. Ce sont ces « surdoués » que la population avait encore refusé dans la composition du gouvernement de transition. Les responsables du RCD au niveau national ne semblent pas intéresser les foules en colère. Les populations locales et les travailleurs dans les entreprises, cependant se sont chargés, dans certains cas, d’éloigner les responsables politiques liés au RCD.

3- L’état de la justice sociale

La justice sociale résulte de la politique économique et sociale du gouvernement. Cette politique dont les principaux instruments sont la politique fiscale et la politique budgétaire permettant de redistribuer les ressources au sein de la population en prélevant de la richesse là où elle se trouve pour la transférer vers les populations les plus déshéritées.

L’économie tunisienne a été extrêmement efficace durant les 23 ans de règne de Ben Ali grâce à cette mobilisation de l’expertise tunisienne dans ce qu’elle avait de meilleur. La politique économique et sociale du gouvernement, sur le papier est très solide. En soutien à mon affirmation, je voudrais simplement signaler le soutien apporté par le Parti Communiste Tunisien, le «Mouvement Ettajdid » par la voie de son représentant M. Adel Chaouch au projet de budget 2011 du gouvernement tunisien. L’éventail des soutiens à ce budget s’est étendu à presque tous les partis reconnus y compris ceux identifiés comme représentants l’opposition. Ainsi le soutien du parti de tendance social-démocrate, le Mouvement des Démocrates Socialistes (MDS) a été exprimé par le député Ismail Boulahia,  celui du parti de tendance socialiste, le Parti de l’Unité Populaire (PUP) par M. Hichem Hajji, celui du parti nationaliste arabe, l’Union Démocratique Unioniste (UDU) par Brahim Hfaidhia, celui du parti de tendance libérale, le Parti Social Libéral (PSL) par M. Mohsen Aoun, celui du parti écologiste, le Parti des Verts pour le Progrès (PVP) par M. Mongi Khamassi. Dans le même temps, je n’ai entendu aucun des partis et mouvements politiques non reconnus, rejeter ce budget que, pour ma part, j’aurai voté.

Mais dans la réalité il se trouve que d’autres choses se passaient sans pour autant être mentionnées dans les textes officiels. On sait désormais qu’un groupe réduit de personnes liées directement ou indirectement aux  familles de Ben Ali, de Mme Leila Ben Ali née Traboulsi qui n’étaient ni des fonctionnaires, ni des élus, se sont systématiquement approprié, par captation, une fraction de la richesse créée par les tunisiens. La Tunisie est classée par la CIA au rang 70 mondial en termes de création de richesse. Mais la Tunise est classée au rang 143 par la même CIA en termes de créations d’emplois et de répartition de la richesse. En passant sur le détail des calculs, on peut évaluer à environ 2%PIB, en moyenne, par an, la part de la richesse captée par ces individus sur les 23 dernières années. Ce fait place entre les mains de ce petit groupe d’individus, en 23 ans, environ l’équivalent de 40% de la richesse produite en 2010 par l’ensemble des tunisiens. Rappelons que le secteur agricole rassemblant 18% des forces productives produit 10% du PIB, le secteur industriel rassemblant 34,6% des forces productives nationales produit 34% du PIB. Ainsi ces individus ont rassemblé entre leurs mains, en 23 ans, et de façon illégale, autant que la richesse produite par tous les agriculteurs et tous les industriels tunisiens en 2010. Ceci est de l’injustice sociale. Il n’était pas possible de s’exprimer librement contre cette injustice sociale. Cela est une conséquence de la dictature.

Tous les régimes africains doivent tirer des leçons des dérives qui ont fait que Ben Ali, sa femme, leurs proches, soient devenus des prédateurs à une si grande échelle. En effet dans presque chaque pays africain, l’épouse du président, pourtant ni fonctionnaire ni élue, se retrouve faire de la politique et se retrouve, pour ses activités, pourvue d’un budget conséquent par les impôts payés par des populations démunies. Souvent, dans de nombreux pays africains, des enfants, des proches parents de personnes au pouvoir se trouvent impliqués dans de problèmes de trafic d’influence.

Retenons cependant que la Tunisie a prouvé que le développement national est possible lorsqu’un peuple se fait confiance à lui-même et accepte d’appeler les meilleurs de ses enfants à se liguer pour inventer les chemins de son futur. A ma connaissance aucun des « meilleurs fils » appelés n’est directement impliqué dans les actes de corruption. Mais sont-ils pour autant responsables de la corruption ? Oui. A mon point de vue. Sartre a raison de prévenir l’intellectuel. Même si celui-ci fait le choix de refuser de s’engager en politique, il est irrévocablement responsable, devant le peuple, de ce que font ceux qui s’y sont engagés. Ces hommes si éminemment intelligents se sont contentés du satisfecit de Paris, de Washington, de Londres ou de la Banque Mondiale sans vraiment jamais regarder les grimaces d’asphyxie que les populations tunisiennes portaient sur le visage du fait de la répression exercée sur elles par la dictature.

4- L’état de la liberté politique

Je vais être très bref sur ce chapitre dans la mesure où il est largement abordé dans la presse internationale depuis au moins le mois de décembre 2010. Je ferai simplement remarquer que sous Ben Ali alors que 6 partis politiques étaient reconnus et agissaient auprès de la superpuissance du quasi parti unique le Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD), 9 étaient interdits.  Les élections présidentielles se concluaient par des votes du président à 90% des voix y compris en 2009. En novembre 2010 (le 28), j’ai constaté que les étudiants du RCD et des sections du parti de l’intérieur du pays appelaient Ben Ali à se représenter aux élections de 2014.

5- L’état de la gouvernance publique : la corruption et le plein emploi

Une lecture du budget semble indiquer que le plein emploi peut être assuré par une croissance économique à partir de 5%. Il y a eu un déficit dans le nombre d’emplois. Le nombre d’emplois réellement créés correspond à une croissance de 3% à 3,5%. Ces quelques emplois, en nombre insuffisant, auraient été mal repartis. Du fait de la corruption ces emplois étaient un instrument d’aliénation aux mains des milieux précités et du parti au pouvoir. La corruption a été constamment sur 20 ans de l’ordre de 2% du PIB soit en moyenne 1, 5milliards à 2milliards US Dollars par an. C'est-à-dire un groupe de personnes totalisant moins de 1% de la population ont illégalement rassemble dans leurs mains, sur 20 ans environ 40% du PIB de 2010, soit 40 milliards US Dollars. Ces calculs sont cohérents avec les conclusions faits au point 3 ci-dessus.

6- L’état de la démocratie : autonomie de la justice, liberté de la presse

Dans un régime politique démocratique, les critères acceptés pour mesurer la solidité de cette démocratie sont au nombre de deux : l’état del’autonomie de la justice par rapport à l’exécutif et l’état de la liberté de la presse.

Selon les écrits de la presse et les témoignages de nombreux tunisiens, aucun de ces deux critères n’était à un niveau acceptable.

En revanche la justice semblait être assujettie aux souhaits du parti RCD et des groupes de pression organisés autour des familles précitées. Par ailleurs il était remarquable que toute la presse autorisée se plie à la règle de l’overdose d’images de Ben Ali et de sa femme dans la presse nationale.

7- Conclusion

Habib Bourguiba a, en 31 ans, construit une République de Tunisie, laïque assise sur l’éducation et l’émancipation de la femme. Cette période est passée et a été suivie par 23 ans de règne de Ben Ali. Durant cette période, la Tunisie a, sans contestation possible, construit une « success-story » en termes de développement économique. Cependant l’efficacité économique n’est qu’un parmi 5 critères permettant de juger du progrès et de la stabilité sociale qui sont : efficacité économique, justice sociale, liberté politique, gouvernance publique, état de la démocratie. Cela veut dire que le système politique tunisien peut être affecté d’une note de 1 sur 5 c'est-à-dire 4 sur 20. Ceci est extrêmement insuffisant et les résultats ont été la révolte et peut être la révolution en cours. Cependant, je vois dans la Tunisie un des pays africains susceptibles de relever rapidement les défis du développement car dans ce pays l’esprit du développement a été compris y compris par les couches profondes de la population. Oui il est possible que les événements actuels fassent baisser, durant un certain temps les paramètres économiques. Je crois à la république et à ses valeurs. Je suis certains que la République de Tunisie devenue démocratique, gardant les acquis de son histoire, ancienne et récente, prouvera très rapidement au monde entier que l’Afrique peut se développer. Je crois à la Tunisie. Je crois aux tunisiennes. Je crois aux tunisiens. Je crois à l’avenir de la Tunisie.

Dialla Konaté

Blacksburg, 30 janvier 2011

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